Fondation
Émile-Nelligan

Sarah-Louise Pelletier-Morin | lauréate du prix Émile-Nelligan 2023

7 mai 2024

La Fondation Émile-Nelligan est heureuse d’annoncer que le jury a choisi de décerner le prix Émile-Nelligan à Sarah-Louise Pelletier-Morin pour son recueil Le marché aux fleurs coupées publié par la maison d’édition La Peuplade au cours de l’année 2023.

Jonathan Charette, président du jury, mentionnait « Le marché aux fleurs coupées est un recueil exigeant qui nous ramène au rythme imprévisible du vivant : « Notre pommier produit des fruits une année sur deux ; les forêts, quant à elles, avancent à leur rythme — tu n’y peux rien ». C’est un herbier composite dans lequel la poète tresse les mèches d’une poésie documentaire sur les fleurs avec celles du récit d’une femme qui apprivoise le deuil de son père.

Avec ce livre, [Sarah-Louise] Pelletier-Morin nous donne une grande leçon de patience et d’humilité alors qu’elle réactive habilement un sujet défraichi en littérature. À la fin de notre lecture, nous savons maintenant ce que la poète dit à propos des fleurs. »

Le jury, également composé de Nicole Brossard et Laurence Veilleux, avait sélectionné deux autres finalistes. « Lanceuse d’alerte, [névé] dumas nous force à constater que la réalité ne sera plus jamais comme avant. Ainsi, poème dégénéré est certainement un livre de révolte, mais aussi d’espérance. Révolte envers le système colonial, l’éventrement du territoire, le capitalisme. Espérance que « l’amitié conspire avec le territoire ». « Par le passé, Geneviève Amyot et Rita Lasnier ont proposé des livres d’une grande richesse sur les différents visages de la maternité. Émilie Turmel s’inscrit dans ce courant avec Berceuses, un recueil qui dégage une profonde humanité. Avec une concision qui rappelle le triptyque sur les possibilités du poétique de Louise Dupré, le rythme cadencé des vers donne au recueil la force d’une incantation. »

Au cours de la cérémonie qui se tenait lundi soir à la Grande Bibliothèque en présence du président honoraire, monsieur Michel Dallaire, la présidente de la Fondation, Marie-Andrée Beaudet, a remis à la lauréate une bourse de 7 500 $ ainsi qu’une médaille à l’effigie du poète Émile Nelligan. Les finalistes ont reçu 500 $ chacune.

Ce prix de poésie constitue une récompense plus qu’importante pour le·la poète en émergence et, depuis 1979, il couronne un·e poète d’Amérique du Nord de trente-cinq ans ou moins pour un recueil publié en français au cours de la dernière année.

Rappelons que la Fondation Émile-Nelligan est une société sans but lucratif, créée à l’instigation de Gilles Corbeil, neveu d’Émile Nelligan, en vue d’honorer la mémoire du poète et d’aider les arts et les lettres. Son conseil d’administration se compose de Mmes Marie-Andrée Beaudet et Marie-Michèle Cron, et M. Michel Gonneville.

Crédit photo | Olivia Sofia

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