Fondation
Émile-Nelligan

ÉLOGE DU·DE LA LAURÉAT·E         ALLOCUTION DU·DE LA LAURÉAT·E        JURY PRIX GILLES-CORBEIL 2011         COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Victor-Lévy Beaulieu

Lauréat du prix Gilles-Corbeil 2011

Après avoir quitté la région de Trois-Pistoles pour Montréal, Victor-Lévy Beaulieu amorce sa carrière journalistique lorsqu’il entre au service de l’hebdomadaire Perspectives comme journaliste-chroniqueur (1966-1976), et comme pigiste pour d’autres publications. En 1967, il se fera remarquer par un essai de dix-huit pages, « Hugo social, Hugo politique, Hugo philosophe et religieux et Hugo purement littéraire », qui lui méritera le prix Larousse-Hachette. Plusieurs autres essais seront publiés au cours de sa prolifique carrière, notamment Pour saluer Victor Hugo (1971), Jack Kerouac (1972), Monsieur Melville (1978), Seigneur Leon Tosltoï ( 1992), Voltaire (1994), Écrits de jeunesse (1996), Chroniques du pays malaisé (1996). Il fera revivre de plus, des écrits québécois oubliés dans son Manuel de la petite littérature du Québec (1974), Notons aussi parmi ses plus récents essais, James Joyce, l’Irlande, le Québec et les mots (2006), La Reine-Nègre et autres textes vaguement polémiques (2010) et enfin Ma vie avec ces animaux qui guérissent (2010).

Parallèlement, Victor-Lévy Beaulieu poursuit sa carrière d’auteur pour des émissions radiophoniques et est souvent invité comme chroniqueur littéraire.

D’un franc-parler, le regard aigu jeté sur notre société, mais ne manquant pas d’humour, il sait apporter un coup d’œil toujours un peu cinglant, mais juste sur le monde littéraire et médiatique. Le personnage légendaire et coloré de Victor-Lévy Beaulieu se crée fil par fil au gré des mots.

Sa plume l’amène aussi vers le roman lorsqu’en 1969 sa carrière littéraire se voit lancée grâce à son premier roman, Mémoires d’outre-tonneau. V.-L. Beaulieu adore mélanger divers styles d’écriture et transcender leurs limites habituelles. Blanche forcée (1976) est un récit; N’évoque plus que le désenchantement de ta ténèbre, mon si pauvre Abel (1976) est une lamentation; Sagamo Job J (1977) est un hymne; La Tête de Monsieur Ferron (1979) est une épopée humoristique. Jusqu’en 2010, l’œuvre romanesque de Beaulieu comprendra soixante-dix romans. On pense notamment à L’Héritage : L’automne (1987), L’Héritage : l’hiver (1991); Bouscotte, le goût du beau risque (2001), Bouscotte, les conditions gagnantes (2001), Bouscotte, l’amnésie globale transitoire (2002), Je m’ennuie de Michèle Viroly (2005), La grande tribu, c’est la faute à Papineau (2008) et enfin Bibi (2009), œuvre qui lui aura valu d’être l’un des trois nominés pour le prestigieux prix littéraire français Décembre. De ces romans seront tirées plusieurs séries télévisées très prisées du public, Race de monde, L’Héritage, Montréal P.Q., Bouscotte, Le bleu du ciel.

Victor-Lévy Beaulieu a aussi œuvré dans le milieu de l’édition. Pendant son séjour aux éditions du Jour en tant que directeur littéraire (1969-1973), il s’empressera de créer la collection Répertoire québécois. En 1973, il fonde sa propre maison d’édition les éditions de l’Aurore, suivies des éditions VLB et enfin des éditions Trois-Pistoles.

L’œuvre magistrale de Victor-Lévy Beaulieu lui aura valu de nombreux prix. En 1972, il reçoit le prix littéraire de la Ville de Montréal pour Les grands-pères. En 1975, ce sera le Prix du Gouverneur général pour Don Quichotte de la démarche; en 1979, prix France-Canada pour Monsieur Melville; en 1981, lui sera remis le prix Molson pour Satan Belhumeur. Deux prix viendront ensuite couronner l’ensemble de son œuvre, soit le Prix Ludger-Duvernay (1982) et le prix Belgique Canada (1982). Entre 1988 et 1990, ses textes dramatiques pour séries télévisées lui vaudront le prix Gémeaux pour L’Héritage et le prix Annix pour la meilleure série dramatique. Deux autres prix Gémeaux lui seront décernés dont l’un pour Montréal P.Q. (1996) et un autre pour Bouscotte (1997). En 2001, Victor-Lévy Beaulieu se méritera le prix Athanase-David, en 2007, lui sera remis le prix Spirale-Eva-Le-Grand pour son fabuleux essai sur James Joyce et enfin, le prix Gilles-Corbeil.

1 Source : L’encyclopédie Canadienne

Œuvres de Victor-Lévy Beaulieu

Bibliographie

Prix littéraires

1972 • Grand Prix de la Ville de Montréal, Les grand-pères
1974 • Prix du Gouverneur général du Canada, Don Quichotte de la démanche
1978 • Prix Québec-Paris, Monsieur Melville
1980 • Prix littéraire Canada-Communauté Française de Belgique
1981 • Prix Jean-Béraud-Molson
1981 • Prix Ludger-Duvernay
1983 • Finaliste Prix du Gouverneur du Canada, Discours de Samm
1987 • Prix Arthur-Buies
1991 • Finaliste Prix du Gouverneur du Canada, La maison cassée
2001 • Prix Athanase-David (Québec) pour l’ensemble de son œuvre
2007 • Prix Spirale-Eva-Le-Grand, James Joyce, l’Irlande, le Québec, les mots
2011 • Grand Prix de l’Académie du cinéma et de la télévision (Québec)
2011 • Prix de littérature Gilles-Corbeil (Québec) pour l’ensemble de son œuvre

Fondation
Émile-Nelligan

Abonnez-vous
à notre infolettre