Fondation
Émile-Nelligan

Allocution de la lauréate du prix Ozias-Leduc 1995

Jana Sterbak

 

Je suis très reconnaissante d’être le deuxième lauréat du prix Ozias-Leduc. J’aimerais d’abord souligner que la première fois où j’ai entendu parler du travail d’Ozias Leduc, c’était dans les cours d’Yves Gaucher que je suivais à l’Université Concordia. Grâce à l’impressionnante exposition de son œuvre présentée actuellement au Musée des beaux-arts de Montréal et préparée par Laurier Lacroix, l’on sera en mesure de comprendre pourquoi l’œuvre de Leduc présente tant d’intérêt même pour les artistes dont la pratique actuelle est radicalement différente. Je suis doublement honorée de ce prix, du fait qu’il est parrainé par la Fondation Émile-Nelligan. Avec Ozias Leduc, Émile Nelligan compte parmi les fondateurs de notre modernité.

Je profite de cette occasion pour remercier les Montréalais qui ont joué un rôle capital dans mon apprentissage. Ce sont des artistes, des critiques et des conservateurs d’expositions qui contribuent à la vitalité des arts visuels dans notre ville : Yves Gaucher, Betty Goodwin, René Payant, France Gascon, Chantal Pontbriand, Diana Nemiroff, Jessica Bradley, France Morin, René Blouin, Yolande Racine, Laurier Lacroix, Michiko Yajima, Sandra Paikowsky, Reesa Greenberg, Pierre Théberge, Claude Gosselin et Roland Poulin. Tous ont, à leur manière et par leur travail respectif, enrichi ma démarche.

Depuis quelques années, mon travail exige de nombreux et fréquents séjours à l’étranger. Je dois dire cependant que je suis toujours très heureuse de rentrer chez moi, à Montréal, où je me suis toujours sentie solidement appuyée. Pour une artiste si peu sûre d’elle-même, un soutien de cette nature est primordial. Le fait de recevoir le prix Ozias-Leduc me touche profondément et je vous en remercie du fond du cœur.

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