Fondation
Émile-Nelligan

Kim Doré

Lauréate du prix Émile-Nelligan

Kim Doré,
Le rayonnement des corps noirs,
Poètes de Brousse
2004

 

Kim Doré a publié son premier recueil de poèmes, La dérive des méduses, en 1999. Celui-ci lui a valu le prix Relève du Salon du livre du Saguenay-Lac-St-Jean. Elle a aussi complété des études de maîtrise à l’Université du Québec à Montréal, où elle s’est intéressée aux rapports entre la science et la littérature. En 2002 et 2003, elle remportait respectivement les 2e et 1er Prix de poésie Radio-Canada. Son deuxième livre, Le rayonnement des corps noirs, vient de paraître aux éditions Poètes de brousse qu’elle codirige.

Commentaire du jury, par Martine Audet, présidente.

S’ouvrant sur un dialogue dense et envoûtant avec Roland Giguère, Le rayonnement des corps noirs interroge l’ordre sensible du monde. Avec ce qui nous altère, avec ce qui nous excède, la poète y affronte les rafales du sombre et du cœur pour revenir le souffle chargé de quelques magnifiques et fragiles transparences car il y a des survivants n’est-ce pas… et qu’il s’agit de tenir ensemble. Ce mouvement, entre dérives et certitudes, entre anéantissement et désir infini, Kim Doré l’a habilement inscrit à même la forme, usant d’un rythme, parfois ample comme la mer parfois feu ou tourment et d’une parole juste et grave qui nous emportent vers une plus vive conscience de soi et du monde. Il est alors question de poésie, d’espérance, de responsabilité face à la désolation de notre temps, d’amour aussi, de l’essentiel et, ce, jusqu’à la véritable présence : cette hypothèse où nous vivrons. Un recueil empreint d’une belle et courageuse profondeur, d’une très poignante lucidité.

Finaliste du prix Émile Nelligan

Àlain Farah,
Quelque chose se détache du port,
Le Quartanier,
2004

Mélanie Grenier,
Entre les vertèbres,
Les Herbes rouges,
2004

Àlain Farah, né à Montréal en 1979, poursuit des études doctorales en littérature à l’École Normale Supérieure (Lyon) et à l’Université du Québec à Montréal. Depuis 1998, ses poèmes sont parus dans plusieurs revues, notamment Exit, Moebius, Zinc, Horizon Zéro et Fusées. Cofondateur de la revue C’est selon, il a collaboré à deux ouvrages collectifs portant sur les liens qu’entretiennent la poésie et le politique. Àlain Farah a aussi participé à de nombreuses lectures publiques. Quelque chose se détache du port est son premier livre.

Revue de presse – extraits

« Il est bon de suivre le rythme de cette voix, sans trop se soucier du sens immédiat de la phrase. À chaque détour, un indice ajoute à la complexité de l’ensemble. Entre le slogan et les mots qui accélèrent, Farah avance sans prévenir le lecteur. […] Inutile de le dire, Alain Farah se plaît à déconcerter. Quelque chose se détache du port révèle une voix des plus étonnante. » David Cantin, Le Devoir, samedi 1er et dimanche 2 mai 2004

« Àlain Farah, … aime triturer les évidences politiques, les slogans, la propagande. Il s’intéresse tout particulièrement aux rapports que peuvent entretenir la politique et le poème. C’est donc que Farah aime les messages détournés, leur brouillage, leur transmission décalée, toutes les transformations rhétoriques qui trichent avec la vérité. » Bertrand Laverdure, Spirale, mai-juin 2005.

Naissance au bord du Fleuve Saint-Laurent succédée par un déracinement rapide. Tout le monde dans un grand train vers les Cantons de l’Est, quittés et retrouvés avec joie des années plus tard. Périodes d’alternance entre ville et campagne, Est/Ouest, étude des engrenages et de la littérature. Publications en revue : Jet d’encre, Estuaire, Zinc, Décharge (France). Mention du Prix Alphonse Piché de poésie du Festival International de Trois-Rivières en 2003. Parution de Entre les vertèbres aux éditions Les Herbes Rouges en 2004, suivra 121 cafards et 1 fusil en 2006 chez le même éditeur.

Revue de presse – extraits

« Avec une surprenante maîtrise de la langue, Mélanie Grenier (…) laissent entrevoir un monde aux reflets aussi étranges qu’insensés. […] Il en résulte un texte habile qui étonne dans son besoin de se libérer, in extremis, de quelques souvenirs aux limites du réel. » David Cantin, Le Devoir, le samedi 12 et le dimanche 13 mars 2005.

JURY 2004       COMMUNIQUÉ DE PRESSE

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